Derrière sa Stratocaster au jeu incisif, Simon McBride trace sa route depuis Belfast avec un mélange savant de blues, de hard rock et de feeling pur.
Si les fans de Deep Purple l’ont adopté depuis son intégration en 2022, son aventure solo mérite tout autant l’attention.
Avec Recordings: 2020–2025, McBride signe un disque à la fois personnel et généreux, véritable capsule temporelle d’une période décisive de sa carrière.
L’album compile quinze titres enregistrés entre confinements, tournées et sessions éclatées.
Il en ressort un recueil d’humeurs électriques, porté par une production soignée mais rugueuse, qui respecte l’âme live du musicien.
Des morceaux comme Dead in the Water ou Hell Waters Rising capturent cette urgence, avec des riffs acérés, des solos tendus et une voix de plus en plus affirmée.
Mais McBride ne se contente pas de briller sur ses compositions : il revisite aussi quelques classiques avec une audace mesurée.
Sa reprise de Ordinary World (Duran Duran) étonne par sa sobriété et sa profondeur. Il redonne des couleurs rock à Uniform of Youth (Mr. Mister) et injecte une énergie brute à Kids Wanna Rock de Bryan Adams.
Loin du simple hommage, ces relectures traduisent une envie sincère de dialoguer avec ses influences.
Entre deux albums de Deep Purple et une tournée solo prévue en Europe ce printemps, Simon McBride prouve qu’il est bien plus qu’un guitar hero ou un remplaçant de luxe : c’est un artiste à part entière, sensible, inspiré, et toujours en mouvement.
À ranger entre Joe Bonamassa et Gary Moore. À écouter fort.
Note 16/20
Stay Tuned
@Doc Olivier
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